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L’éthique de la sollicitude, une philosophie, une politique et une esthétique.

 

La sollicitude, l’attention à autrui, se caractérise par une éthique, qui nous renvoie à comprendre que nous sommes tous des êtres interdépendants, voués à des relations de réciprocité qui se présentent sous 3 aspects: philosophique, politique et esthétique. 

 

 

 

Elle propose la définition suivante du «care» (élaborée avec Bérénice Fisher) :

Le «care» est une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre « monde », de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie.

 

Il faut noter qu’en conséquence, le «care» (la sollicitude) ne se réduit pas aux relations entre deux personnes, ni aux activités de «réparation» comme les soins aux malades.

Liens:

Joan Tronto, Un monde vulnérable

 

 

 

Fabienne Brugère est Philosophe spécialiste de l’esthétique et spécialiste de l’éthique du «care» .

Elle à écrit «Le sexe de la sollicitude» et «La politique de l’individu». 

 

Cette éthique questionne le privée en tant que politique et pose les questions de frontières entre ce qui doit rester visible et ce qui doit rester dans l’ombre de la sphère privée. Influencée par le mouvement du féminisme,  (Adam Smith, Judith Butler...). Elle décrits ensuite les aspects socio-politiques de l’éthique de la sollicitude, alors traduit du mot «care».«Care» est un terme américain,  qui comprend une morale ou une éthique. Compliqué a traduire parce qu’il induit l’action et le ressenti de la sollicitude pour l’autre en état de vulnérabilité. C’est une manière de renouer les liens collectifs, une mise en place du partage, des différences et des subjectivités. 

Ce n’est pas de la compassion car c’est une attitude émotionnelle qui n’aboutit pas à une action. Contrairement au «care» qui induit une aide et une réaction. Il s agit de restaurer une capacité d’agir. Il faut déployer une réponse qui induit une réciprocité dans une relation asymétrique c’est à dire verticale pour la part de l’état. Il s agit bien de parler de l’éthique du «care» et non du «care» tout seul qui peut induire des notions de bon sentiments aux pratiques marchandes... Il ne s’agira pas forcement d une valeur non marchande et nous voulons parler des pratiques des institutions a développer cette éthique dans notre société.

 

Liens:

Fabienne Brugère entretien

Articles

 

 

 

Définition par Joan Tronto 

Définition par Fabienne Brugère

Morgane  Joanin

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